Les Journées de la Harpe (Martinique, Guadeloupe, Guyane)
Accueil du site2015, 23 ème édition des journées de la harpe à la caraïbe et en Guyane, "Haïti à l’honneur"
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mercredi 20 octobre 2021
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mardi 30 juin 2015
par webmaster
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23ème édition en Martinique du 3 au 10 juillet 2015

Le FRANCOIS « ville de la harpe »

Hommage à Frantz CASSEUS (1915-1945) Compositeur haïtien 100ème anniversaire de sa naissance Hommage à Mel BONIS (1858-1937) Compositrice française En souvenir de Mimi BARTHELEMY (1918-2014) Comédienne haïtienne En souvenir de Victor SALVI (1920-2015) Harpiste italien , facteur de harpes

HAÏTI A L’HONNEUR Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7 frappe l’ouest d’Haïti, c’est au travers de cette catastrophe humanitaire majeure que l’on pense à Haïti, qui a bien d’autres éclairages, notamment culturels : Peinture, sculpture, littérature, musique, langue créole… La culture haïtienne, sous toutes ses formes, est foisonnante et en grande partie marquée par l’imaginaire de la religion vaudou. C’est après l’indépendance d’Haïti en 1804, qui mit fin définitivement à ljavascript:barre_demande(’’,’’,%20’Veuillez%20indiquer%20l\’adresse%20de%20votre%20lien%20(vous%20pouvez%20indiquer%20une%20adresse%20Web%20sous%20la%20forme%20http://www.monsite/com%20ou%20simplement%20indiquer%20le%20num%C3%A9ro%20d\’un%20article%20de%20ce%20site.’,%20document.formulaire.texte)’esclavage, que l’on voit apparaître des « œuvres » typiquement haïtiennes. Ces œuvres sont d’abord inspirées par la religion vaudou, car on bat tambour lors des cérémonies, lesmurs des temples sont ornés de représentations de saints (confondus avec les esprits ou « loas ») et sur le sol des temples sont tracés les « vèvès », symboles géométriques personnifiant ces mêmes esprits, et qui seraient repris des dessins des Arawaks, premiers habitants de l’île.Toutefois, le vaudou a été censuré et persécuté pendant plus de deux siècles, à la fois par les premiers chefs d’Etat et par les Eglises catholique et protestante ; ce n’est que depuis les années 1980 qu’il est admis comme religion, au même titre que les autres, et que les artistes peuvent s’en inspirer ouvertement.

La plupart de la littérature haïtienne est écrite en langue française et les auteurs n’écrivent presque plus en langue créole. Parmi les écrivains de la diaspora haïtienne se trouvent également des auteurs de langue anglaise (comme Edwige Danticat) et de langue espagnole (comme Micheline Dusseck). Haïti a donné naissance à des auteurs de réputation internationale comme Jean Price-Mars, Jacques Roumain, Marie Vieux Chauvet, Jacques Stephen Alexis, René Depestre, Jean Métellus, Frankétienne (peintre, dramaturge, écrivain), Dany Laferrière (romancier, scénariste), Émile Ollivier, Louis-Philippe Dalembert (poète, romancier), Marie-Célie Agnant, Jean-Robert Léonidas... Dans la littérature haïtienne, le conte traditionnel tient une place à part, notamment à travers les récits d’origine africaine que les esclaves ont rapportés avec eux lors du commerce triangulaire. Les contes de Bouqui et Malice font partie du patrimoine culturel d’Haïti. L’écrivain haïtien Alibée Féry fut le premier à transcrire ces contes traditionnels.

La peinture a toujours été une forme d’expression traditionnelle en Haïti, comme en témoignent les décorations murales et les illustrations d’inspiration religieuse, dont certaines remontent au XVIII eme siècle.Si les milieux cultivés privilégient, au cours des XVIII eme et XIX eme siècles, le style académique, les artistes populaires créent des œuvres qui se distinguent par l’usage des couleurs et des aplats, et par des thèmes mystiques et traditionnels. Au milieu du XX eme siècle, émerge le style des « naïfs haïtiens », salués par les intellectuels européens, et le courant des peintres vaudous.

La musique constitue une partie importante de la vie des Haïtiens. Les formes de cadences musicales sont variées. Le Kompa, la musique messagère, le Twoubadou, le zouk et le rythme racine forment le quatuor de base de la culture propre à l’île. Ces musiques connaissent des évolutions pour s’allier harmonieusement à des rythmes de rumba, de jazz ou de rock. À côté de ces formes, les musiciens sont influencés par les rythmes des pays voisins : le merengue, mais aussi le hip-hop, le ragga ou le reggae. Si certains musiciens restent sur l’île, d’autres exportent leur art dans le monde, comme Ti Jack.

LES HOMMAGES

Hommage à Frantz Casséus : Né d’une famille modeste à Port au Prince en 1915 il fabrique sa première guitare à l’âge de 12 ans, ses parents n’ayant pas les moyens de lui acheter un vrai instrument. Il étudie la guitare classique européenne pendant plusieurs années, seul dans un premier temps puis avec l’aide du compositeur et musicologue Werner Jaegerhuber. Il donne son premier concert à Port-au-Prince en 1941. Il fut durant sa vie guitariste interprète et compositeur, mais aussi éditeur musical et luthier puisqu’il fabriqua près de 150 guitares par passion mais aussi pour compléter ses revenus.Passionné par son instrument,il alloue à la guitare classique un rôle fondamental, il l’envisage autonome et capable de toutes les interprétations possibles. Il se lance le défi courageux de préserver l’intégrité musicale haïtienne mise en danger depuis l’occupation militaire américaine de 1915. Dans un article au titre évocateur « Notre méringue se meurt… » (publié en 1944 dans Haïti Journal), il témoigne de son désarroi face à la dévalorisation du patrimoine musical haïtien. Il met alors en œuvre toute sa sensibilité et la connaissance de son instrument pour investir de nouveaux domaines musicaux et choisit de s’immerger dans le répertoire folklorique de son pays d’origine afin de révéler l’esprit haïtien, plutôt que de se fonder uniquement sur le modèle européen. Dans ce qui semble bien être son chef d’œuvre, sa « Suite haïtienne »il adapte différentes danses vaudou sur une seule partie de guitare, les rythmes habituellement exécutés par les tambours vaudou sont donc transformés en quelques notes envoûtantes. Ainsi, les rythmes magiques des tambours, véritable essence de la culture haïtienne, sont mis en valeur dans un cadre nouveau, celui de la musique savante, écrite. Lors des concerts de Frantz Casseus, sa « Suite haïtienne »empreinte de cette conception révolutionnaire, se mêle aux menuets, études de Bach, Schubert ou Villa-Lobos. En dehors du simple cadre de la musique classique, Frantz Casseus a aussi joué un rôle important dans le domaine plus général du folklore de son pays en composant par exemple la chanson « Merci Bon Dieu » reprise et rendue très populaire par Harry Belafonte et Hugh Masekela. Il y eut même une version française de cette chanson qui eut beaucoup de succès en France en 1958. En guitariste mondialement apprécié, Frantz Casseus joua dans le monde entier, il fit même partie du groupe du célèbre musicien Harry Belafonte pendant deux ans. Il reprit aussi des chansons folkloriques ou des mélodies existantes en les adaptant à son jeu et à son instrument. Son travail avec la chanteuse Lolita Cuevas témoigne de ce souci de valorisation du patrimoine folklorique haïtien. […] Frantz Casseus vécut toute sa vie de sa musique et accessoirement de la fabrication de ses instruments aux États-Unis. Son investissement pour la guitare classique fut tel que malgré un problème grave à la main droite l’empêchant de jouer dans les années quatre-vingt, il n’utilisa pas d’autre instrument pour composer, à la différence d’autres musiciens, et il persista à croire que son problème se réglerait par une pratique instrumentale plus intense. Il mourut à New York en juin 1993, âgé de soixante-dix-sept ans. Quelques musiciens aujourd’hui interprètent les œuvres de Frantz Casseus, citons par exemple le guitariste Amos Coulanges en France ou encore Marc Ribot, un proche, qui prit des cours avec le guitariste dans les années soixante. Louis Collin

Hommage à Mel Bonis :

Mel Bonis est le pseudonyme de Mélanie Bonis. Elle grandit à Paris dans un milieu de la bourgeoisie modeste qui ne comprend pas sa passion pour la musique. Elle apprend le piano d’une manière autodidacte jusqu’à l’âge de 12 ans, quand ses parents cèdent enfin à son désir d’avoir une formation musicale. A 17 ans, elle entre au Conservatoire de Paris où elle suit les cours de piano, orgue, écriture, avec Auguste Bazille, Ernest Guiraud et César Franck, partageant les mêmes bancs que Debussy et Pierné. Elle obtient un premier prix d’harmonie et suit avec succès la classe de composition quand ses parents l’obligent à démissionner du Conservatoire pour contrecarrer ses projets de fiançailles avec le chanteur Amédée Hettich et prévoir pour elle un avenir plus conforme à leurs ambitions. Ils organisent pour elle un mariage de convenance avec un riche bourgeois, Albert Domange, tout aussi hermétique à son art. Après une longue interruption du fait de ses devoirs de maîtresse d’une « maison » considérable, d’épouse, de mère et de femme du monde, Mel Bonis reprend contact avec la musique et les musiciens. C’est dans l’incompréhension la plus totale de son entourage qu’elle accomplira sa vocation, écrivant malgré tout plus de trois cents œuvres, piano, orgue, musique de chambre, orchestre, mélodies, chœurs. Dans la veine postromantique, c’est une œuvre variée et originale, foisonnante d’inspiration, richement harmonisée avec une intéressante recherche rythmique, une musique qui reflète la grande sensibilité et la puissance d’inspiration de son auteur. En témoignent notamment ses deux quatuors pour piano et cordes qui soutiennent aisément la comparaison avec les grandes œuvres de compositeurs tels que Brahms ou Fauré. Entre 1900 et 1910, Mel Bonis connaît une certaine notoriété dans le milieu musical parisien : elle est lauréate de deux concours de la Société des Compositeurs, sa musique est jouée dans le cadre de la Société Nationale de musique, et, fait unique pour une femme, elle devient secrétaire de la Société des Compositeurs. Elle est jouée dans des salons, aux Concerts du Conservatoire, au Châtelet. Les musiciens éminents de son temps parlent de sa musique avec respect et admiration : "Je n’aurais jamais cru qu’une femme fut capable d’écrire cela", dit Camille Saint-Saens en parlant de son premier quatuor, "elle connaît toutes les ficelles du métier" Mais dans la dernière partie de sa vie, Mel Bonis est physiquement et psychologiquement déprimée. La concurrence des compositeurs modernes fait un tort considérable aux postromantiques. Elle continue à composer, mais dans l’ombre. Elle écrit dans ses mémoires : "Mon grand chagrin : ne jamais entendre ma musique". Cet injuste destin pour une musique d’une qualité exceptionnelle se répare aujourd’hui où les interprètes de plus en plus nombreux lui redonnent vie. Christine Géliot

En souvenir de Mimi Barthélémy :

Michèle Armand, dite Mimi Barthélémy, est née en Haïti le 3 mai 1939. Ancienne élève de l’Institut des Sciences Politiques à Paris, elle obtient une licence et une maitrise en lettres espagnoles à Paris X en 1978, un doctorat de troisième cycle d’Etudes Théâtrales et Cinématographiques à Paris VIII, en 1984 sur les indiens caraïbes noirs, dit garifunas du Honduras. Elle se consacre à un théâtre fondé sur la mémoire de sa famille et de son pays d’origine et participe comme dramaturge, auteur et comédienne à la création de plusieurs spectacles. Depuis le milieu des années 80 jusqu’à sa mort, puisant dans la tradition orale de son pays, elle conte en récital, seule ou accompagnée de musiciens. Son travail de conteuse s’oriente vers le conte musical à partir de la tradition haïtienne du conte chanté qu’elle développe. "L’oranger magique" (1985), "La reine des poissons"(1987), "Tendez chante L’amour" (1995) et Le Fulgurant, épopée mythique (2007). Elle joue en France dans le monde francophone et non francophone. Elle publie chez différents éditeurs français et francophones, de nombreux livres de contes et comptines, des compactsdisques de contes pour enfants et adultes et des pièces de théâtre. Son premier roman est en passe d’être publié. En 1989 elle obtient, lors du 3ème festival d’acteurs d’Evry, le Becker d’Or pour " La reine des poissons " et en 1992, le prix Arletty de l’universalité de lalangue française pour " La dernière lettre de l’Amiral ". En 2000 elle reçoit le grade de Chevalier de l’Ordre National du Mérite et en 2001 celui d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Elle vient d’être promue chevalier de la Légion d’Honneur (décembre 2010). Mimi Barthélémy est décédée le samedi 27 avril 2013 d’une crise cardiaque.

En souvenir de Victor SALVI

Victor Salvi est né à Chicago le 4 Mars 1920, cadet d’un luthier de Venise qui avait connu Liszt et Wagner, mais qui avait émigré aux États-Unis au début du 20e siècle. Son demi-frère aîné, Alberto, était un harpiste bien connu avant la naissance de Victor. Alors qu’il était encore à l’école Salvi remporte un concours national de musique et en 1938 et part en tournée de la côte Est avec un petit ensemble. Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans l’US Navy il se familiarise avec la mécanique de l’instrument à cause d’une pénurie de pièces de rechange. Victor Salvi dans son atelier à Turin en 2006 (photo Roger Taylor) Après la guerre, il ouvre un atelier de réparation de harpes à Chicago et en 1948 rejoint le St Louis Sinfonietta. L’année suivante, il est invité à jouer pour l’opéra à New York. Il ouvre un magasin à Manhattan et seproduit la nuit. Bientôt, il devient un harpiste de renom, se produisant avec l’Orchestre philharmonique de New York et le NBC Symphony Orchestra sous la direction d’Arturo Toscanini et Pierre Monteux. En 1954, alors qu’il avait construit son propre instrument, il décide d’ouvrir un atelier en Italie. Dès les premiers instruments prêts, Salvi les présente partout en Italie, en Suisse et en Allemagne, là où il peut trouver des acheteurs potentiels. En 1966, il expose à l’Eisteddfod national du Pays de Galles. Au fil des ans, il développede nouveaux modèles et tailles, rachète certains de ses concurrents, et bientôt vend ses instruments aux États-Unis. Cinquante ans plus tard, il est toujours là, produisant 1000 harpes par an tout et créant de toutes pièces un musée de la harpe. Pendant ce temps, les harpes Salvi se répandent dans toute l’Europe. La harpe a fait de Salvi un homme riche qui devient un généreux mécène de concours et festivals, ainsi que fabricant d’instruments de prestige, tels que celuipour le prince de Galles qui avait relancé le poste de harpiste royal en 2000. En 1994, il devient président du Festival Mondial de la Harpe à Cardiff.

LES JOURNEES DE LA HARPE DANS LA CARAÏBE ET EN GUYANE

Les journées de la harpe, créées en Martinique en 1993 pour le centième anniversaire de la naissance de la célèbre Lily LASKINE sont organisées par L’association Glissando et sa présidente, Claire Le Fur. Elles ont pris de l’ampleur et sont devenues « les journées internationales de la harpe dans la Caraïbe et en Guyane ». Pendant 21 jours, ce festival de concerts est plébiscité en Guadeloupe depuis 2005 et en Guyane depuis 2007.Ces journées sont l’occasion de rencontres, de concerts, de stages pour des participants qui viennent de Martinique, de la Caraïbe, de métropole, et de l’étranger. Un des objectifs des « journées internationales de la harpe » est de faire connaitre des artistes trop peu connus. Pour la 23ème édition où Haïti est à l’honneur, nous avons invité Amos Coulanges (guitariste et compositeur de renom), mais de nombreuses autres personnalités se produiront également comme Eddy Gustave, Guy Louiset, Alessandra Magrini, Olivier Leboucq, Anne Jay Martinez, Jean Barthe et bien d’autres… Les artistes s’adressent à des publics extrêmement variés, du petit village aux grandes salles de concerts en passant par les écoles, les quartiers défavorisés, les hôpitaux, les prisons, les maisons de retraite… Mais partout où il passe, ce festival surprend et enchante son public qu’il ne laisse jamais indifférent. Certaines créations sont totalement insolites, comme le ciné-concert où 6 courts métrages sont accompagnés en direct par les musiciens. Une production spéciale pour cette édition 2015 : « Le code noir, de Versailles à la Maison Blanche » en souvenir de Mimi Barthélémy conteuse et écrivaine haïtienne, née à Port-au-Prince le 3 mai 1939 et décédée le 27 avril 2013, âgée de 73 ans. Ce spectacle retrace l’histoire du code noir grâce aux musiques traditionnelles des caraïbes arrangées par Amos Coulanges et aux textes magiques de Mimi Barthélemy en 4 tableaux. A PROPOS D’AMOS COULANGES : "Musique savante s’inspirant des coutumes antillaises, les œuvres d’Amos Coulanges pour guitare s’inscrivent au cœur d’un paradoxe fécond, l’expression du national et de l’universel. Le compositeur se place ainsi dans la lignée des Albéniz, Granados, Bartok, Kodaly, Sibélius, Dvorak, etc., illustrateurs des singularités nationales de l’Europe au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle. Cependant, deux autres aspects contribuent à définir l’œuvre de Coulanges, c’est d’une part sa revendication d’appartenance à la communauté des compositeurs antillais qui ont entrepris avant lui de conjuguer leur inspiration régionale avec les attributs du classicisme européen et, d’autre part, le style tout à fait guitaristique de ses compositions musicales. Amos Coulanges aime clamer tout haut, et sa musique le chante bien, la filiation qui unit son œuvre à celle des compositeurs de l’école cubaine (Ernesto Lecuona, Alejandro Caturla, AmadeoRoldan) et de l’école haïtienne (Justin Elie, Ludovic Lamothe, Werner Jaegerhuber, Carmen Brouard). Enfin, interprète remarquable, révélation du Festival international de la guitare de Fort-de-France (Martinique) en 1975, acclamé au Festival des Arts de la Caraïbe à Kingston (Jamaïque) en 1976, primé au 7e Carrefour mondial de la guitare à la Martinique en 1986, c’est pour son instrument qu’écrit Amos Coulanges. Ses œuvres dont il est l’interprète le placent dans la galerie des plus séduisants compositeurs pour guitare : F. Tarrega, H. Villa-Lobos, M. Ponce, A. Barrios-Mangoré et Léo Brouwer." Claude Dauphin Professeur au Département de Musique à l’Universitéde Québec à Montréal Fondateur de la Société de recherche et de diffusion de la musique haïtienne

Journées de la harpe en Haïti du 4 au 9 mai 2015

Avec le partenariat des Alliances françaises de Haïti, de la Dac Guadeloupe et de la FEAC, 3 musiciens des Journées de la harpe se sont rendues en Haïti pour une tournée intense de concerts sur 4 jours d’animations, de découverte et d’ateliers. Des Cayes au Cap haïtien » Claire LE FUR harpe SISSI PERCUSSION (Cyrille LICYR) au gwoka de Martinique Raymond GRATIEN guitare, violon, originaire de Guyane Des spectacles de ciné-concerts aquatiques avaient été choisis par les 3 Alliances Françaises ; Quel beau moyen de faire connaitre les musiques de Martinique et ses fonds sous-marins ! La tournée débutait aux Cayes par un concert à l’alliance française avec la participation de l’harmonie des jeunes de l’école de musique (instruments à vent) Les musiciens se rendaient ensuite au village de l’Anse pirogue (Saint marc) que l’association glissando soutient depuis plusieurs années. Quelle joie de revoir les enfants dont nous avions fait la connaissance en décembre 2014 (journées de la harpe 2014). Cette fois ils ont tous eu l’opportunité de s’initier à la harpe au violon, à la guitare et au gwoka. Prochainement une école de musique s’ouvrira au village. Un bonheur pour les enfants ! Après cette halte de 2 heures, les musiciens et leur chauffeur Anzi partaient pour l’alliance française de Gonaïves où les attendait tout l’orchestre à cordes des jeunes .Déjà le « Maestro » et le directeur de l’école de musique prenait des contacs afin de se perfectionner en France en direction d’orchestre, harmonie, composition et bien sûr harpe afin de créer une classe à Gonaïves .La harpe en composite par sa légèreté , sa sonorité (supérieure à la guitare) son pédalier est tout a fait adaptée aux pays tropicaux .

Le lendemain à l’alliance française du Cap haïtiendes ateliers étaient organisés dès le matin autour des 4 instruments présentés. Encore une fois un très fort engouement pour la harpe très accessible techniquement aux guitaristes et aux pianistes déjà expérimentés de la tranche d’âge 17-30 ans. Une fois la technique enseignée, tout le répertoire, antillais, haïtien, paraguayen jazz peut-être interprété. Certains jeunes venus quelquefois des villages voisins éloignés .participaient le soir au concert sur leurs instruments (violons, guitares) pour les thèmes haïtiens Vu la forte demande, un 2eme jour d’atelier sera organisé le lendemain matin .avant notre départ pour Port au prince .Les musiciens étaient attendus à 17h par la congrégation des petits frères et petites sœurs de l’Incarnation à petite place Cazeau dirigé par Frère Armand Francklin . Nous nous étions rendus en décembre dernier au village de Pandiassou (Hinche) pour offrir un concert aux enfants où l’institut national de musique de plus de 300 élèves a été créée par frère Francklin . Cette fois nous ne pouvions à regret retrouver les élèves du village faute de temps. Surprise extraordinaire :170 jeunes musiciens étaient tous présents pour nous à Port au prince avec leurs violons, saxophones, violoncelles, batteries et leurs voix (80 choristes) ! En présence de 4 responsables du ministre de la culture haïtienne, nous leur avons offert à notre tour un programme couvrant 2 siècles de musique de l’Europe aux Antilles. De grandes retrouvailles . ! Sissi leur avait apporté une caisse claire, cadeau de l’association Sissi percussion Nous remercions chaleureusement Nathalie Pouchin directrice des alliances françaises en Haïti et les directeurs d’alliances locales pour leur organisation exemplaire où toutes les minutes étaient comptées. Une grande reconnaissance à notre chauffeur Anzi qui a parcouru plus de 1000km en 4 jours sur des routes plus que précaires Merci à frère Armand Francklin, sœur Armelle et auxamis de l’anse Pirogue pour leur accueil !

Journées de la harpe en Martinique du 3 au 10 juillet 2015

Vendredi 3 juillet

LE MARIN

à 19h Salle audiovisuelle de la mairie Tel : 0596 48 24 71 Concert d’ouverture : Musique sacrée et musique classique(harpes, guitares, violoncelles, violons…) Avec Alessandra Magrini, harpe (Italie), Françoise Baslé, harpe composite, Raymond Gratien, guitare (Guyane), Atahualpa Ferly, guitare(Guadeloupe), Olivier Leboucq, violon, Catherine Ferly, alto, Jean Eric Thirault violoncelle Au programme :Duos de harpes de Bretagne et d’Irlande, Les adieux du Ménestrel à son pays natal de J. Thomas, La sicilienne de Pergolèse, 2 inventions deJ.S.Bach, La éditation deThaïs de Massenet, Le cygne de C. Saint Saëns, La célèbre Sérénade de Schubert, La romance de Glinka, , Oblivion de Piazzola

LE FRANCOIS

A 19h Hôtel CAP EST au Cohi Bar et au Restaurant Le Belem.tel : :0596 96 71 06 (réservation conseillée pour le restaurant) Concert classique :« De la Russie à Haïti » Claire Le Fur harpe , Jean Barthe violoncelle et Amos Coulanges guitare (Haïti)vous feront voyager de la Russie jusqu’en Haïti En programme : Tchaïkovski, Dvorak Elgar, Gounod, Saint Saëns, Fauré, Villa Lobos et carte blanche à Amos Coulanges

Samedi 4 juillet

SAINTE MARIE

à 20h Domaine de Fonds Saint Jacques En partenariat avec le CCR de Fonds St Jacques Tel : 0596 69 10 12 Plein tarif 10€. Tarif réduit 5€ "le code noir , de Versailles à la Maison Blanche "autour Amos COULANGES (Haïti) De Louis XIV et Colbert, à Toussaint‚ Dessalines‚ Delgrès‚ Mandela et Obama…. Synopsis : Comment faire ressentir au public l’horreur de l’histoire du code noir avec plus de légèreté qu’on n’attendrait de ce thème ? Comment souligner le paradoxe existant entre le raffinement et l’inhumanité de la France de l’époque avec celui de la vision du nègre supposé sauvage et son raffinement dans le domaine musical ? Comment passer de l’édit sur l’esclavage à Versailles par Louis XIV et Colbert à Toussaint, Dessalines, Delgrès, Mandela et enfin Obama ? Grâce à la musique ! Amos Coulanges accompagné de nombreux musiciens de renom de l’association « Glissando, les amis de la harpe en Martinique » va illustrer 4 tableaux del’histoire du code noir avec des textes choisis et des musiques européennes, dominguoises et haïtiennes du XVIIIème et du début XIXème siècle. Textes : de Louis XIV et Colbert (extraits du Code Noir), de Rochambeau (les chiens chasseurs d’esclaves), de Toussaint Louverture , Dessalines, Delgrès et enfin Mandela et Obama… Œuvres : de Robert, De Visée, J.B.Lully, Marc Antoine Charpentier Rousseau, J.J. Rousseau, du Chevalier de Saint George, Jean Philippe Rameau, François Joseph Gossec : sonate 1783 de Jean Michel Damase dédiée à Claire Le Fur sur des thèmes recueillis par sa mère Micheline Kahn, cantate à Toussaint Louverture sur le thème « Adieux foulards », airs anciens venus d’Afrique arrangés par Amos Coulanges, extraits de sonates de François joseph Nadermann, harpiste et inventeur avec Sébastien Erard de la harpe à pédales.en1812, oeuvres américaines : Nobody knows et Summer times. Final avec des airs d’Haiti de Martinique et de Guadeloupe.

Lundi 6 juillet

LE SAINT ESPRIT

à 19h Médiathèque Alfred Melon-Dégras rue Schœlcher Tel : 0596 61 00 07 Ciné-concert aquatiqueavec Olivier LEBOUCQ, Jean BARTHE et Claire LE FUR Concert en direct sur des images sous-marines de Michel Météry et Albert Falco En 1ere partie Amos Coulanges et ses amis guitaristes

Présentation des films

LA MEDITERRANEE (côte varoise et Corse) « Vous avez dit : réserves »réserve du Cap Roux et réserve de Scandola (images Albert Falco) Après une plongée dans la toute nouvelle réserve duCap Roux (Esterel) décidée par les pêcheurs eux -même, nous nous retrouvons dans la réserve naturelle de Scandola . C’est à l’initiative du Parc Naturel Régional de Corse que la Réserve fut officiellement créée par décret ministériel, le 9 décembre 1975, ce qui en fait la doyenne des réserves naturelles de l’île de Beauté. En outre, Scandola fut la première réserve de France dont la vocation était la préservation du patrimoine naturel à la fois terrestre et marin. Depuis 1982, elle appartient au Réseau des aires marines et côtières spécialement protégées de la Méditerranée. Sa gestion exemplaire lui a valu le diplôme de la catégorie A des Réserves naturelles européennes décerné en 1985 par le Conseil de l’Europe, diplôme renouvelé en 1990 et en 1995.

LA MER DES CARAIBES Mémoires englouties (6mn) (images 2011 Albert Falco ,Michel Météry) : Les épaves de SAINT- PIERRE, souvenir de tous ces marins disparus : Le RORAIMA, le DIAMANT, le BISCAYE, La THERESA LO VIGO Pour un flirt(6mn) : Rencontre étonnante entre un plongeur et une tortue… La baleine Bleue de Guadeloupe(6 mn) : Nelly PELISSON de « mon école , ma baleine » de Guadeloupe arencontré cet immense animal et nous fait partager son bonheur Nos amis les dauphins (Nelly Pelisson) : Méditation de Thaïs de MASSENET Véritables ballets nautiques dans les eaux de la Guadeloupe Balade pour Ilia (5 mn) : Promenade et concert de harpe dans l’épave l’Amélie du Carbet parmi les poissons de la Martinique (nouveau film). Au clair du Nahoon(5 mn) : Airs traditionnels des Antilles, L’épavedu Nahoon, véritable refuge pour les poissons de Martinique Accords sous la mer (6mn) : Musique (Salzedo, J.Thomas), avec le concours de Michel METERY et Albert FALCO, Claire LE FUR, passionnée de plongée,immergée, dans les eaux du Prêcheur

Mardi 7 juillet

SAINT ANNE

à 19h Eglise Notre dameTel : 06 96 28 06 88 concert de musique sacrée et de musique classique en hommage à Mel Bonis (compositrice) et en souvenir de Victor Salvi harpiste, fabricant de harpes, éditeur (musique italienne)

Les ANSES d’ARLET

à 20h au Cinéma L’Atlasà l’entrée du bourg (entrée 8€ ) Tel : 0596 68 62 02 Ciné-concert aquatique en hommage à Albert Falco (voir descriptif programme lundi 6 juillet) en 1ere partie Amos Coulanges et ses amis guitaristes

Le FRANCOIS

à 20h30 au Dosta Restaurant quartier Dostaly Tél : 05 96 77 02 46 – 06 6 24 55 58 Repas en musique avec 1ere partie : Eddy Gustave clarinette, Laurent Charles saxophone, percussions deuxième parie : les cordes du festival (harpes, guitares, violons…)

Mercredi 8 juillet

LE FRANCOIS

à 19h Eglise Saint Michel Tel : 06 96 28 06 88 Concert de musique sacrée et de musique classique en hommage à Mel Bonis (compositrice) et en souvenir de Victor Salvi harpiste,fabricant de harpes, éditeur (musique italienne) Avec tous les musiciens rassemblés en soutien à la société Saint Vincent de Paul Ce concert sera en mémoire de Père Bruno LATOURqui nous a quittés samedi 27 juin 2015 Harpes : Alessandra Magrini (Italie), Claire Le Fur, Françoise Baslé, Jacqueline Le Hesrand (guadeloupe) ; Guitares :Amos Coulanges (haiti), Atahualpa Ferly (Guadeloupe), Raymond Gratien (Guyane) ; Violons : Anne Jay Martinez (Guyane), Olivier Leboucq, Yoann (Martinique) Alto : Catherine Ferly ; Violoncelles : Jean Barthe Jean Eric Thirault Capucine Laudarinet Lara slaviak (Martinique) ; Steel pan : Guy Louiset (Martinique) ; Clarinette : Eddy gustave (Guadeloupe) ; Saxophone : Laurent Charles Au programme : Des œuvres italiennes en hommage à Victor SALVI : Alberto SALVI Notturno RESPIGHI Sicilienne 3 harpes, Antonio VIVALDI Concerto pour 2 mandolines (adaptions pour guitares, harpes et orchestre), Extraits de la sonate N°5 pour violoncelle ; Luigi BOCCHERINI Introduction et fandango ; Ruggiero LEONCAVALLO Serenade Bruno MANTOVANI œuvre pour saxophone solo ; CACCINIAve maria Hommage à MEL BONIS : Invocation (violons et harpe) ; Méditation (Violoncelle et harpe) ; Berceuse (Violon et harpe) ; Chant Nuptial (Violon et harpe) ; Nocturne (harpe et trio à cordes) ; Menuet (harpe) ; Élève toi mon âme (baryton violoncelle et harpe) Final avec la chorale du François

Jeudi 9 juillet

LE FRANCOIS

à 19h30 l’Appaloosa quartier Réunion participation libre pour Haïti Grand concert de clôture

“En soutien aux enfants de l’Anse Pirogue” Haïti en partenariat avec Star Traiteur tel : 05 96 54 18 89 Autour d’ Amos Coulanges, Eddy Gustave( clarinette), Laurent Charles (saxophone) , Guy Louiset (steel pan) , Claire Le fur (harpe), Sissi percussion. Avec tous les musiciens rassemblés Un vaste programme de musiques haïtiennes, guadeloupéennes, martiniquaises, vénézuéliennes, brésiliennes, argentines, paraguayennes et cubaines

LE FESTIVAL C’EST AUSSI … Depuis le 25 juin 2015, de nombreuses animations Jeudi 25 juin 10h : école élémentaire de Sainte Marie 14h : école maternelle de Dostaly, au François Vendredi 26 juin 9h30 : Ecole Mornevaleur au Saint Esprit 14h30 : Hôpital de Saint Esprit Lundi 29 juin 15h : Hôpital du Marin Mardi 30 juin 13h30 : CHU de Fort de France. Pôle : La femme la mère et l’enfant Mercredi 1er juillet 14h : Ecole de musique du François Tel : 0596 58 25 97 Lundi 6 et mardi 7 juillet 9hà 12h école de Musique du François Découverte des instruments (suite) (initiation, perfectionnement Mardi 7 juillet à 14h :Centre pénitentiaire de Ducos (harpe guitare et percussion) Mercredi 8 juillet 9 h30 :Hôpital du François avec la participation les jeunes musiciens du François 14h30 Ehpad du François Jeudi 9 juillet9h30 : centre aéré des Anses d’Arlets

QUELQUES ELEMENTS D’HISTOIRE

L’expédition de Saint-Domingue :

Expédition de Saint-Domingue - Le général de Rochambeau, illustration d’Henri Boisselier. Fin 1801, il est nommé second du général Charles Leclerc pour l’expédition de Saint-Domingue chargée par Napoléon Bonaparte de reconquérir l’île. Après la mort de Leclerc atteint par la fièvre jaune, il prend le commandement de l’armée et « met en place une politique de terreur, qui est aussi une politique du massacre organisé. Pour réprimer la révolte, Rochambeau et son prédécesseur Leclerc avaient fait venir de Cuba des chiens (conduits par le vicomte de Noailles). Ces chiens chasseurs d’esclaves, parfois appelés dogues de Cuba, utilisés dans les colonies ibériques pour retrouver les esclaves en fuite, avaient été brièvement utilisés par les Anglais lors de la révolte des esclaves de la Jamaïque (1795-1796), ce qui avait suscité une vague de réprobation. Les 300 ou 400 chiens que Rochambeau fit venir à Saint-Domingue ne lui furent d’aucun secours car ils attaquèrent indifféremment tous les blessés, Français aussi bien que rebelles et il fallut s’en débarrasser. Le commandement de Rochambeau est également marqué par la corruption et l’incompétence. Le 18 novembre 1803, il perd la bataille de Vertières devant le général rebelle Jean-Jacques Dessalines.

Proclamation signée Delgrès du 10 mai 1802 :

A partir du 10 mai 1802, dans la région de Basse-Terre, Louis Delgrès est le chef de la résistance contre les troupes consulaires du général Richepance, envoyées par Bonaparte pour rétablir l’esclavage. C’est alors qu’il fait afficher sur les murs de Basse-Terre la proclamation A l’Univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir : « Le lendemain 10, dans la matinée, quelques instants avant que l’escadre française n’eût été signalée, Delgrès fit publier une proclamation qu’avait rédigée le jeune Monnereau, créole de la Martinique, adjudant de place ». Le 20 mai 1802, Delgrès et ses troupes sontobligés de se replier au Fort de Basse-Terre qu’il doivent ensuite abandonner le 22 mai 1802 (en s’échappant secrètement avec ses hommes par la poterne du Galion à l’arrière du fort) pour se réfugier au pied de la Soufrière à Matouba, vers Saint-Claude. Le 28 mai 1802, se voyant perdu, Louis Delgrès et ses 300 compagnons se suicident à l’explosif dans leur refuge de l’Habitation Danglemont à Matouba, en vertu de la devise révolutionnaire « Vivre libre ou mourir ». En 2002, le sacrifice de Matouba a été commémoré par la création d’un timbre à l’effigie de Louis Delgrès, et par la mise en place d’une stèle au Fort de Basse-Terre qui porte dorénavant le nom de Fort Delgrès. Nous pouvons actuellement lire sa proclamation au Champ d’Arbaud à Basse-Terre. Par ailleurs, des rues et des établissements d’enseignement ont été nommés en mémoire de Louis Delgrès depuis 2002. Une inscription a également été placée dans la crypte du Panthéon à Paris, à la mémoire de Louis Delgrès : "Héros de la lutte contre le rétablissement de l’esclavage à la Guadeloupe, mort sans capituler avec trois cents combattants au Matouba en 1802. Pour que vive la liberté".

La harpe sous Marie Antoinette :

Paris est devenu un centre de facture célèbre et attractif avec l’arrivée en France en 1770 de Marie Antoinette (1755-1793), future Reine de France et elle-même harpiste. Elle incite la cour à suivre son penchant pour l’instrument qui devient indissociable de l’engouement des français pour le genre de la romance. Dans la capitale, de nombreux facteurs parisiens (les frères Louvet, Renault & Chatelain,Cousineau père & fils, Naderman)côtoient plusieurs facteurs originaires d’Allemagne (Krupp, Godefroy, Henry, Jean Baptiste Holtzman, Zimmermann). Une soixantaine de professeurs est recensée pour l’année 1784. La facture des harpes à l’époque le Louis XVI atteint un raffinement jamais égalé, reflet de sa clientèle aristocratique : consoles terminées par de volutes somptueusement décorées, colonnes ouvragées, tablesd’harmonie décorées de bouquets, guirlandes et scènes peintes. A côté d’instruments de prestige réservés à l’aristocratie et dont les prix atteignent des sommets (une harpe peut être plus coûteuse qu’un clavecin à deux claviers), on trouve aussi des instruments plus simples sans doute destinés à des gens moins fortunés (dont les musiciens eux-mêmes). Mais seules les harpes ornées de beaux décors ont été conservées. Si le nom de Marie-Antoinette est indissociable de l’histoire de la Harpe en France, une autre femme joue un rôle non négligeable : Mademoiselle de Saint Aubain, qui prend le nom de Comtesse de Genlis en 1764, après son mariage avec le marquis de Sillery,Comte de Genlis. Devenue elle-même maître de harpe, Madame de Genlis a découvert la harpe dans le salon parisien d’Alexandre Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière. Comme Beaumarchais (1732-1799), elle a pour maître le célèbre virtuose Georges Adam Goepfert. Parmi les nombreux salons aristocratiques et bourgeois qui se développent au cours du XVIIIe siècle, lieux propices aux concerts privés, celui de La Pouplinière se distingue par son intense activité artistique. Il emploie notamment deux harpistes germaniques. C’est également au Concert Spirituel que le public français peut entendre des virtuoses de la harpe, notamment Christian Hochbrucker et Philippe-JacquesMeyer (1737- 1819). La littérature pour harpe est extrêmement abondantedans les années 1780 où les airs d’opéras à la mode sont commercialisés sous la forme d’arrangements. Plusieurs grands harpistes ont laissé des œuvres qui appartiennent toujours au répertoire : outre Christian Hochbrucker et Philippe-Jacques Meyer, auteur de la première méthode de harpe en 1763, Jean-Baptiste Krumpholtz joue un rôle important dans l’évolution de l’écriture pour harpe, mais aussi Francesco Petrini (1744-1819) ainsi que Jacques Georges Cousineau(1760-1824), fils de Georges et Jean François Joseph Naderman (1781-1835), fils de Jean Henri. Au tournant du siècle, la vogue pour la poésie ossianique de James Macpherson et pour l’Arioste renouvelle l’intérêt en faveur de la harpe, évocatrice de l’Antiquité celte et porteuse d’un certain exotisme du Nord. Sous l’Empire, Jean-François Le Sueur introduit douze harpes dans une romance deson opéra Ossian ou les Bardes (1804) et Etienne-Nicolas Méhul emploie l’instrument dans son ouverture romantique d’Uthal(1806). Adrien Boieldieu compose en 1800 un Concerto pour harpe.

Les harpistes et les invités d’honneur :

.Alessandra MAGRINI :

Harpiste d’origine italienne, elle fait ses études à Gênes, où elle obtient son Prix de Harpe au Conservatoire « N.Paganini ». Elève de Catherine Michel et Elisabeth Fontan-Binoche, elle est Médaillée d’Or du Conservatoire d’Antibes, Premier Prix de Musique de Chambre du Conservatoire de Paris (Boulogne), Prix de la Ville d’Antibes, Premier Prix du Concours International UFAM de Paris. Diplômée d’une Maîtrise de Lettres avec félicitations (Université de Gênes) de l’Institut International Suzuki pour l’enseignement de la harpe aux enfants, elle est professeur titulaire au Conservatoire de Musique de Grasse et à ce titre participe à de nombreux concours, en France et en Italie. Elle se produit avec les Orchestres philharmoniques de Nice et de Monte-Carlo dans de nombreux pays européens, aux Etats Unis, au Liban, au Canada, elle a participé au IV Symposium Européen de la Harpe. Elle organise le Festival « Harpes Maritimes » qui se déroule dans différentes villes de la Région Provence Alpes Côte d’Azur. Elle joue régulièrement en duo flûte et harpe, trio flûte alto et harpe et ensemble de harpes.

Françoise BASLE :

Apres le piano et l’orgue, elle découvre la harpe celtique, instrument de sa Bretagne natale et reprend les musiques traditionnelles bretonnes et irlandaises. Elle choisit, ensuite, la harpe composite à pédales pour un répertoire baroque, et tout naturellement, en arrive à la grande harpe. Pédagogue, spécialiste des enfants très jeunes, elle souhaite faire découvrir et aimer la musique, porteuse d’émotions et de plaisir, grâce à la magie de la Harpe

Amos COULANGES :

Guitariste de renom, Amos Coulanges est né en Haïti. C’est dans les années 1970 qu’il commence à être reconnu et qu’il entame de brillantes études musicales, au Canada, en Italie et à Paris. Parallèlement à sa carrière de concertiste, il monte des ensembles vocaux, Shoublak en 1989 puis Karikanzo en 1995. Il est également compositeur de musique de films : il a ainsi écrit pour le film de Raoul Peck, L’Homme sur les quais, en 1992, et pour Biguine, de Guy Deslauriers en 2003.

Laurent CHARLES :

Après avoir étudié le saxophone au C.N.R de Metz etde Versailles, il s’est orienté vers la création contemporaine et l’improvisation. Son travail s’est développé autour de la relation du son et des autres formes de cultures. Dans son parcours il a rencontré, entre autres, Annick Nozati, Fred Van Hove, Raymond Boni, les Dust Breeders, Camel Zekri, John Butcher, Vinko Globokar, Jacques Di Donato, Quatuor Stanislas, Kamel Maad, Fabrice Charles, Jean Luc Capozzo, Gerard Fabbiani, Marc Pichelin Il enseigne actuellement au CRC de St Raphael.

Le Quintette « les Alizés » :

A géométrie variable du solo au quintette, l’ensemble vous propose un moment de musique allant du 18ème au 20ème siècle...Cette formation permet un répertoire très varié, ces musiciens se produisent régulièrement dans de nombreuses régions de France ainsi que dans des festivals à l’étranger (Japon, Russie, Vénézuéla, îles anglaises et françaises de la Caraïbe...).

Claire LE FUR : harpe

Elle travaille à l’Ecole Normale de Musique de Paris avec Micheline KAHN, Marie-Claire JAMET et Catherine MICHEL, pour obtenir le diplôme supérieur d’exécution (à l’unanimité avec félicitations du jury), le diplôme de Musique de Chambre, puis le diplôme supérieur de Concertiste. Elle a travaillé simultanément avecLily LASKINE et Elisabeth FONTAN-BINOCHE à Nice (prix de Nice). Elle poursuit actuellement une carrière de concertiste, sans pourautant abandonner l’enseignement, à l’EMM de ST RAPHAEL. Elle a crée en 1993 les « Journées de la Harpe en Martinique », regroupant chaque année différents artistes autour de cet instrument, au mois de Novembre. C’est en 1992 qu’elle enregistre à Caracas son premier CD de harpe seule « Compositeurs Français du 20èmesiècle », en hommage à ses maîtres, Lily LASKINE, Pierre JAMET et Micheline KAHN. Elle se produit régulièrement avec Max CILLA, flûtiste des mornes qui a toujours inclus la harpe dans ses compositions et avec Guy LOUISET paniste (steel-pan) dans un répertoire antillais, classique et vénézuélien

Jean BARTHE : violoncelle

Il obtient ses premiers prix de Violoncelle et de Musique de Chambre au Conservatoire National Supérieur de Paris. Prix de Direction dans la classe de P. DERVAUX. Après avoir été soliste de la société des Concerts du conservatoire, il est nommé premier soliste du prestigieux orchestre de PARIS. Concertiste depuis 1961,. Il est chargé par le Ministère de la Culture de la préparation au Certificat d’Aptitude de professeur de Violoncelle en 1996. Il est nommé en 1997 professeur à l’Ecole Normale de Musique de Paris. Jean BARTHE a enregistré de nombreux CD en particulier avec Désiré N KAOUA.

Olivier LEBOUCQ :violon

Après des études musicales au Conservatoire d’Aix-en-Provence en violon, avec Pierre DUPIN puis dans la classe de Patrick DIAZ où il obtient des diplômes et des médailles de violon, deFormation Musicale et de Musique de Chambre. Il poursuit ses études en région Parisienne, au CNRd’Asnières dans la classe de Jean MOUILLERE professeur au CNSM de Paris.II obtient le prix d’honneur de la ville d’Asnières, puis revient dans le Sud de la France et intègre l’ENDMAD de Manosque où il titulaire de la classe de violon tout en poursuivant une carrière de chambriste et de musicien d’orchestre, à Marseille et en participant notamment au festival d’Aixen-Provence et aux Chorégies d’Orange…

Catherine FERLY : violon et alto

Premier Prix d’alto au CNSM de Paris, Médaille d’ Or à l’Unanimité de violon, de formation musicale et de musique de chambre au CRR de Douai. Passionnée de musique de chambre, elle se perfectionne auprès du quatuor Ysaïe et fait partie, depuis sa création, du Quatuor Sine Qua Non. Sa pratique musicale s’enrichit régulièrement de rencontres avec des chefs prestigieux : P. Boulez, M.W. Chung, K.Masur, F.X. Roth, Z. Nagy, J.Fürst, Y. Levi... Ouverte à des styles musicaux variés, elle joue au sein de formations diverses : Ensemble InterContemporain, Orchestre National d’ Ile de France, Orchestre de l’Opéra de Paris, Orchestre des Siècles et participe à de nombreux festivals en France et à l’étranger. En parallèle à son activité de chambriste, elle estprofesseur titulaire au Conservatoire de Neuilly sur Marne et participe à divers projets pédagogiques en partenariat avec la Cité de la Musique, (Take a Bow, A toi de Jouer)

Jean Eric THIRAULT : violoncelle

Né à Laon, Jean-Eric THIRAULT débute très tôt l’étude du violoncelle dans la classe de son père. Il obtient de nombreuses et brillantes récompenses à la Masterclasse de la Staalichen Hochschule de Detmolden Allemagne dans la classe d’André NAVARRA. Jean-Eric THIRAULT est à ce jour Violoncelle Solo de l’Orchestre Philharmonique de l’Opéra de Marseille et professeur au Conservatoire de La Ciotat. Il est sollicité par de nombreux Orchestres Français et Internationaux (Colorado USA, Anvers Belgique, Marseille, Lyon, Montpellier, etc…) et développe ainsi une carrière de concertiste … Il réalise aussi de nombreux enregistrements pour des émissions de radios et télévisions internationales.

Les solistes de Martinique

Guy LOUISET Steel pan Figure emblématique du STEEL-PAN à la Martinique, aussi bien dans la musique classique, jazz que traditionnelle, Guy Louiset se produit dans tous les coins du monde (Canada, USA, Europe, Afrique..) Compositeur, soliste et professeur, il développe lerayonnement de cet instrument traditionnel. Il a su intégrer le steel pan à des orchestres classiques comme instrument soliste à part entière et a créé l’orchestre de steel-pan de la Martinique). Il a joué sous la direction du chef d’orchestre Jean-Pierre Berlingen. Premier prix de composition de jazz caribéen de la Martinique en 1997, il est Chevalier de l’Ordre National du mérite.

Gertrude SEININ : auteur, compositeur, interprète

« Il est des voix qui, lorsque l’on les entend, tracent un sillon profond et inoubliable dans le cœur. Parce qu’elles véhiculent toutes les dimensions de l’âme d’un peuple et symbolisent la culture dont ilest issu. La voix de Gertrude Seinin est de celles-là. Depuis l’age de 7 ans, cette enfant prodige suscitel’admiration, en particulier celle du poète et maire de Fort-de-France, Aimé Césaire, qui souhaitait la voir faire le conservatoire. Son école sera celle de la vie et des modèles qui influenceront considérablement sa vocation. C’est tout d’abord Léona Gabriel, femme comme elle,auteur et compositeur comme elle, mais surtout la plus grande chansonnière de la Caraïbe à qui Gertrude Seinin ne cesse de rendre hommage en reprenant ses chansons immortelles, les hissant au panthéon des musiques traditionnelles. C’est Edith Piaf dont elle s’empare du répertoire qu’elle habille des sonorités propres à sa région et qu’elle ramène à Paris, dans un récital exceptionnel. C’est la grande Ella Fitzgerald qui lui insuffle legoût du blues et du gospel….. Ses graves épicés, ses aigus colorés, son vibrato et la profondeur de son timbre inimitable forcent l’admiration et le respect….. Il y a des voix qui véhiculent toutes les dimensions de l’âme d’un peuple et symbolisent la culture dont il est issu. » Elle est « la grande dame de la chanson martiniquaise » (extrait du texte de Imaniye Dalila Daniel).

Michel CILLA Tambou di bass

De grande renommée aux Antilles et dans le monde, Michel CILLA est l’un des plus grands spécialistes de cet instrument traditionnel de Martinique. il accompagne depuis de nombreuses années son frère Max CILLA à la flûte des mornes et Claire LE FUR à la harpe

Sissi percussion gwoka

Sissi-percussion est une figure emblématique de la Martinique ; connu de tous, il accompagne régulièrement les plus grands musiciens antillais sur toutes les scènes du monde, il a enregistré de nombreux CDs et est toujours prêt à découvrir de nouveaux genres musicaux ; il aime accompagner des instruments originaux comme la harpe, la balalaîka, la cornemuse..il sait par son dynamisme entrainer les foules avec le tambou belè ou le gwoka.

avec la participation de : La chorale du Francois (direction Hubert Désir)

Les solistes de Guadeloupe

Eddy GUSTAVE : clarinette, saxophone Composition

EDDY GUSTAVE, qui deviendra clarinettiste, saxophoniste, chanteur, compositeur, chef d’orchestre, producteur discophile, est né à Morne-à-l’Eau, en Guadeloupe, le 19 novembre 1936, au sein d’un milieu modeste. C’est à son environnement scolaire que le jeune Eddy doit son initiation musicale au petit conservatoire de Morne-à-l’Eau crée par son institutrice, Mme Belmont passionnée de musique classique. A sa sortie du petit conservatoire, considéré comme surdoué, il reçoit en guise de diplôme, la clarinette qu’il convoitait depuis longtemps. Il est sollicité par les orchestres en vogue et entre dans la vie active comme laborantin. Son employeur, très vite, propose de l’inscrire dans une école de chimie à Paris. Trois ans d’études à l’institut Violet. Tournant décisif dans la vie sa rencontre à Paris d’une vieille connaissance, le saxophoniste Emilien Antile qui leprésente au patron du cabaret où il joue et Gustave se lance dans l’animation de soirées. La chimie va passer au second plan quand le tromboniste Pierre Rassin lui propose de l’accompagner pour une tournée au Zaïre. Pendant six mois, il le suivra à l’étranger, en compagnie de Barel Coppet à la clarinette, Pierre Chonchon à la batterie, Balthazar à la guitare. Eddy est devenu un véritable musicien. Il se produit dans presque tous les casinos d’Europe, sur la Côte Normande, à Deauville avec le trompettiste Pierre Louiss, à Trouville, à La Baule…. En 1974 ,il ouvre un magasin de disques sous le nom« Eddy Son » et enregistre son premier disque : « Eddy Son » devient une véritable institution. Il est récompensé par la Guadeloupe, en recevant lamédaille d’Or du Syndicat d’Initiative du Département et ,aussi par l’Afrique, pour avoir été le promoteur de la musique africaine en Europe. Eddy Gustave a toute sa place dans les Journées de la harpe qu’il accompagne depuis 6 ans et sa gentillesse et son professionnalisme séduit et enchante toujours autant le public enthousiasmé par sa virtuosité et la qualité de son jeu. « Si c’était à recommencer, dit aujourd’hui Eddy Gustave, je le ferais sans hésiter. »

Atahualpa FERLY : guitare

Guitariste guadeloupéen depuis l’âge de 8 ans, 1er prix de guitare à l’unanimité à l’Ecole Nationale de Musique d’Aulnay-Sous-Bois et diplômé du CNSM de Paris, lauréat du Concours Inter-Caraïbes de la Martinique et du concours National de Montdidier, Atahaulpa se produit en France et à l’international en solo ou en orchestre de chambre. Il joue notamment avec le baryton Jacques-Greg Belobo (tournée en Moyen-Orient, en Afrique, en Europe ...) ou en trio avec Raymond Gratien et Judicaël Perroy. Il est également professeur au conservatoire Maurice Ravel de Paris

Jacqueline LE HESRAND : harpe

Après la pratique de la harpe en métropole dans sa jeunesse, Jacqueline LE HESRAND vient s’installer en Guadeloupe qu’elle ne quittera plus. Représentante de l’Association Glissando en Guadeloupe, elle initie les élèves à la harpe à l’Ecole de Musique « la clé des Arts » à Baie- Mahault.

Les solistes de Guyane

Raymond Gratien : guitare

Après des études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Raymond Gratien obtient un Premier Prix à l’unanimité dans la classe d’Alexandre Lagoya. Il travaille également plusieurs années avec Oscar Cacérès et Turibio Santos. Des rencontres déterminantes avec Léo Brouwer, Abel Carlevaro et Roberto Aussel le conduisent à lapréparation de concours internationaux. (Premier Prix à l’unanimité du concours René Bartoli) Il est invité comme soliste dans les festivals de Paris, Salonique, Genège, Fort de France… Il participe à la création d’un nouveau répertoire pour guitare en créant des œuvres de Daniel Tosi, François Jeanneau, Jean-Yves Bosseur, François Rossé, Arturo Rodas, etc… Il enseigne au CNR de Marseille depuis septembre 2004.

Anne JAY MARTINEZ : violon

Diplômée du CNR de Clermont Ferrand, elle se perfectionne auprès de Marianne PIKETTY au CNR de Versailles et J.J. KANTOROW à Rotterdam. Membre du quatuor prima Vista de 2003 à 2006, elle se produit en France et à l’étranger dans des répertoires allant du baroque à la musique de film. En 2006, elle intègre l’EMMD de St Laurentdu Maroni où elle monte une classe de violon. Elle participe aux créations d’une saison de musique de chambre, du festival "Pirogues Musicales" et de l’Ensemble orchestral de Guyane. Elle continue à se produire en concert sous différentes formations dans des répertoires classique et populaire

 
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