Les Journées de la Harpe (Martinique, Guadeloupe, Guyane)
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mercredi 20 octobre 2021
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En 2009, hommage à Leona GABRIEL (1891-1971)
ambassadrice de la musique antillaise
samedi 29 août 2009
par webmaster
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Léona GABRIEL , Alias Miss Estrela

Elle naît à Rivière Pilote en Martinique en 1891 ; Son père est blanc créole, gérant d’une habitation .

Dans la milieu de la plantation, la chanson est omniprésente . tous les employés de l’habitation adorent la jeune Léona. Elle chante avec eux tous les airs du folklore accompagnés par les tambouyés ; Son père meurt accidentellement et sa mère quelques temps après. Léona n’a que 10 ans.

Elle part vivre à Cayenne chez l’une de ses tantes à 14 ans. Elle danse et chante : les musiciens sont presque tous martiniquais. Puis grâce à ses diplômes , elle travaille à la société Lesseps, chargée de creuser le canal de Panama.

Grâce à ses économies, elle décide de retourner en Martinique. Sa beauté fait tourner la tête à plus d’un mais c’est un riche négociant en sucre et rhum, très bel homme, un des deux frères Bellonie, Georges, de sa commune de Rivière Pilote qui sera l’élu de son cœur . Mais il est souvent en compagnie de nombreuses jeunes femmes... C’est la rupture.

Léona part pour Paris vers 1920. Elle y rencontre son futur mari, Dany Derff, un talentueux musicien russe qui arrange les mélodies qu’elle compose, et qui prend en main sa carrière. Léona Gabriel fréquente le milieu artistique parisien, et côtoie Edith Piaf…

Séparée quelques années plus tard, elle se rapproche des musiciens antillais, et devient la chanteuse attitrée de l’orchestre de Stellio, avec qui elle parcourt la France.

La guerre l’oblige à marquer une trêve dans sa carrière de chanteuse. En 1948, Léona repart en Martinique. Très sollicitée, elle donne de nombreux récitals en Martinique et en Guadeloupe, anime l’émission de radio « Ça c’est la Martinique » aux côtés de grands musiciens tels que le tromboniste Archange St-Hilaire ou Hurard Coppet. En 1966, elle édite sous le même intitulé un recueil de chansons créoles qui regroupe les œuvres principales du folklore martiniquais d’avant 1902, date de destruction de Saint-Pierre.

Léona Gabriel a enregistré de nombreux disques aux côtés de grands musiciens de son époque : Stellio, Hurard Coppet, Archange St-Hilaire, etc.

Elle nous quitte en 1971, nous laissant héritiers d’une grande œuvre, véritable témoignage d’une époque, des chansons créoles devenues nos grands classiques.