Eddy GUSTAVE
et son groupe
vendredi 22 octobre 2010
par webmaster

EDDY GUSTAVE, qui deviendra clarinettiste, saxophoniste, chanteur, compositeur, chef d’orchestre, producteur discophile, est né à Morne-à-l’Eau, en Guadeloupe, le 19 novembre 1936, au sein d’un milieu modeste. C’est à son environnement scolaire que le jeune Eddy doit son initiation musicale au petit conservatoire de Morne-à-l’Eau crée par son institutrice, Mme Belmont passionnée de musique classique. A sa sortie du petit conservatoire, considéré comme surdoué, il reçoit en guise de diplôme la clarinette qu’il convoitait depuis longtemps.

Au grand désarroi de sa mère, il est sollicité par les orchestres en vogue. Elle craint qu’il ne gâche ses études. En effet il échoue au baccalauréat et entre dans la vie active comme laborantin. Son employeur très vite propose de l’inscrire dans une école de chimie à Paris. Trois ans d’études à l’institut Violet. Tournant décisif dans la vie d’Eddy. Il profite de belles opportunités : rencontre à Paris d’une vieille connaissance, le saxophoniste Emilien Antile qui le présente au patron du cabaret où il joue et Gustave se lance dans l’animation de soirées. Il travaille bientôt dans un laboratoire mais la chimie va passer au second plan quand le tromboniste Pierre Rassin lui propose de l’accompagner pour une tournée au Zaïre. Pendant six mois il le suivra à l’étranger, en compagnie de Barel Coppet à la clarinette, Pierre Chonchon à la batterie, Balthazar à la guitare. Eddy est devenu un véritable musicien. Il se produit dans presque tous les casinos d’Europe, sur la Côte Normande, à Deauville avec le trompettiste Pierre Louiss, à Trouville, à La Baule.

De 1966 à 1976, il a maintes activités. En 1974 il ouvre un magasin de disques sous le nom « Eddy Son » et enregistre son premier disque . « Eddy Son » devient une véritable institution. Il est récompensé par la Guadeloupe en recevant la médaille d’Or du Syndicat d’Initiative du Département et par l’Afrique aussi pour avoir été le promoteur de la musique africaine en Europe.

« Si c’était à recommencer, dit aujourd’hui Eddy Gustave, je le ferais sans hésiter. »